Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : de Mary AROUND THE WORLD
  • : Voilà, ce blog marque le départ de mon année de césure ! au programme, les petits news hebdomadaires, des points culturesG, des photos et protraits venus des quatres coins du monde, mais aussi les aventures des bagpackers camps, hostels, aéroports, les sacs qui craquents, le passport qui se remplit, la vie de ces 6 milliards d'êtres humains qui peuplent notre planète et que j'ai l'intention de rencontrer, tôt ou tard ! alors HAVE FUN mon petit blog chéri aroundtheworld !
  • Contact

Profil

  • aroundtheworld.mary.over-blog.com

Archives

3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 17:12

Parce qu’il ne faut pas mourir con, voici quelques points d’histoire sur l’Ouganda, qui méritent d’être connus. Je vous fais la un bref résumé, mais je vous invite grandement à visionner le film « le Dernier Roi d’Ecosse »de Kevin McDonald, et à lire le livre « Ebène » du journaliste polonais Ryszard Kapuscinski (qui voyagea pendant des dizaines d’années à travers l’Afrique pendant la deuxième moitié du XXème siècle).

1.       1.   La grande vallée du Rift d’Afrique de l’Est : la naissance de l’Homme !

Le grand rift qui va de l’Egypte à la Zambie fut le berceau de l’humanité, il y a 3 millions d’années. L’Ouganda abrite aussi les plus anciens sites préhistoriques de l’âge de pierre, vraisemblablement occupés il y a 150 000 ans. Les premières peuplades sont d’origine Bantu.

2.       2.   Les royaumes (1500-1650)

Les sytèmes politiques firent tôt leur apparition, avec l’avènement de royaumes aux alentours du XIème siècle. Interdits puis réinstitués par l’actuel président en 1992, les principaux sont les royaumes de : Bunyoro, Buganda, Toro et Ankole.

Pour la petite anecdote, la plupart des langues Bantu utilise une variété de préfixes pour former les mots et c’est ainsi que plusieurs mots similaires sont faits à partir de la même racine sur laquelle seule change le préfixe. Ainsi un Muganda est un membre of the Baganda, les gens qui vivent en Buganda ; la langue y est le Luganda et leur religion et coutume font partie du Kiganda. Facile !

3.       3.  Les premiers explorateurs au XIXème siècle

Les premiers explorateurs à atteindre le royaume de Bunyoro sont les Européens Speke et Grant, en 1858. Le roi de Buganda Mutesa Ier autorise les marchands d’esclaves Swahili à s’installer sur la capitale. Français, Britannique et Allemagne se dispute le fertile royaume de Buganda, mais ce seront finalement la Grande-Bretagne qui hissera le Union Jack sur Kampala en 1893.

  1. L’accession à l’indépendance du pays (1962-1971)

La montée vers l’indépendance débuta en 1952 : le pays accéda à l’Indépendance le 9 Octobre 1962, avec pour premier Ministre Milton Obote. Mais les tensions entre les rois et Obote aboutissent en 1966 à l’éviction des royaumes par Obote et son chef d’état major Idi Amin Dada, et la constitution d’un régime présidentiel à parti unique. Dans cette nation quasi-ingouvernable, fragmentée par les conflits religieux et ethniques, Obote s’appuyait grandement sur son armée pour maintenir un semblant d’ordre, à qui il donnait des pouvoirs illimités.

  1. Les années Ami (1971-1979)

En Janvier 1971, Obote s’envole pour une conférence du Commonwealth à Singapour, laissant au Général Idi Ami un mémorandum lui demandant d’expliquer la disparition de 4 millions de dollars des coffres militaires et le meurtre de sa femme.  Idi Ami Dada, certain d’être destitué (et éliminé) au retour d’Obote, en profite pour organisé un coup d’état militaire en 1971. L’Ouganda voit alors son premier Président, un tueur, suffisamment charismatique pour assurer qu’il deviendrait l’une de ces terreurs de dictateurs africains.

Idi Amin était un homme peu éduqué et presque illettré. Venu des provinces du Nord à Kampala lorsqu’il était enfant, il fut rapidement enrôlé dans l’armée, où il se fait remarqué par sa brutale efficacité à l’action, sans poser de questions. Parmi les premières décisions d’Amin, l’expulsions des Asiatiques et autres résidents étrangers, leur prenant argents et business, afin de se rendre populaire, ce qui aboutira à un désastre économique pour la région. Le régime de terreur mené est responsable du massacre de plus de 300 000 opposants (par le State Research Bureau : charmant petit nom !), en particuliers intellectuels et journalistes, ou tout simplement personnes dont il avait des doutes.

En 1975, Amin est fait président de Organisationof African Unit, contre avis du président Tanzanien Julius Nyerere, qui assure que « il est hypocrite de la part des leaders Africains de critiquer les régimes blancs racistes d’Afrique du Sud, tout en ignorant des régimes tout aussi cruels en Afrique Noir ». Nyerere offrit en outre l’exil à de nombreux opposants politiques d’Amin. Tandis que son impopularité croit dans le pays, Amin tente de recréer l’unité national en déclarant la guerre à la Tanzanie en 1978 : mais, si peu éduqué qu’il était, il n’avait pas calculé qu’il n’avait pas du tout la force militaire ni la stratégie. Rapidement les troupes tanzanienne et les opposants Ougandais repousse l’offensive et s’emparent de Kampala en 1979 : Amin s’exile en Arabie Saoudite, où il mourra en 2003 (sans justice…).

  1. L’après Amine et le Gouvernement de Museveni

En 1980, après des élections truquées, Obote reprend le pouvoir  et les troupes tanzaniennes se retirent: le pays est au bord de la faillite, 100 000 opposants sont éliminés. Yomeri Museveni crée la National Resistance Army et renverse le gouvernement d’Obote en 1985.

En 1986, Museveni est porté au pouvoir par la NRA et, alors que la plupart des Ougandais s’attendaient probablement à un nouveau cycle de misère et guerre civile, il s’emploi désormais à rétablir l’état de droit. Il établit une (très nécessaire) Commission des Droits de l’Homme, autorise les étrangers à revenir sur le territoire, améliore la liberté de la presse et encourage les investissements étrangers et le tourisme, ce qui permet à l’économie du pays de décoller.

  1. Qu’en est-il aujourd’hui

Museveni s’est fait réélire à plusieurs reprises et est encore au pouvoir. En février 2011 auront lieu de nouvelles élections, donc en ce moment la politique est un sujet sensible dans le pays. On attend peut-être quelques troubles à la période des élections, et je vois d’ailleurs souvent des messages « Peace in 2011 ». A suivre de près….

Mais le paysage n’est pas encore tout rose : l’arrivée au pouvoir de Museveni marque également le début d’une guerre civile dans le Nord de l’Ougandais à la frontière soudanaise, qui continue encore aujourd’hui. Menée par les terroristes de la Lord’s Resistance Army, le chef de la LRA, Joseph Kony entend renverser le président afin d’instituer un système théocratique basé sur la Bible et les Dix Commandements. La LRA est responsable du massacre de milliers de villageois (l’ONU estime à 150 le nombre de personnes assassinées par semaine en 2006), du déplacement de 2 millions de personnes et d’enlèvement de 30 000 d’enfants enrôlés de force dans la guerilla, soit 80% des effectifs! Les pourparlers de paix engagés en 2006, n’ont pas encore aboutis, Joseph Kory ne s’est pas présenté à la signature de l’accord de paix définitive en 2008 : Museveni promettait aux rebelles qu’ils ne comparaîtraient pas devant la Cour Pénale Internationale, mais qu’ils seraient jugés par un tribunal traditionnel ougandais (ce qui n’est pas le mieux à mon avis, étant donné que la peine de mort est en place en Ouganda…).

Je vous laisse à présent juger vous-même de l’histoire…

Partager cet article
Repost0

commentaires

Y
<br /> Ebene je l'ai lu! On l'a a la maison je crois..un super bouquin!Merci pour ce petit bout d'histoire!<br /> <br /> <br />
Répondre