Ce week-end, direction Pucón (3h NE de Valdivia): capitale des sports d'aventure à toutes les saisons, située au bord du lac Villarrica et au pieds du volcan Villarrica: volcan le plus actif d'amérique du Sud, il crache tous les jours lave, cendres, fumées! (photos: la ville et ses feux d'alerte pour éruptions volcaniques. C'est bon, la voie est libre!)
Samedi, au petit matin, en route pour l'ascension ! Un magifique lever de soleil nous acceuilli pour commencer la randonnée:
4 bonnes heures de montée (1100m de dénivelé) , dont 2h sur la neige et la glace, avec en mire le sommet du volcan d'où l'on peut voir de la fumée s'échapper. Les guides sont de rigueur et l'équipement est lourd: casque, piolet, crampons, combinaison pour la glace, double couche de gands, sans oublier la crème et les lunettes de soleil, car on a été très chanceux: beau temps et pas de vent! La montée est spectaculaire, au loin, on peut admirer les lacs et les sommets des volcans alentours: Llaima, Tolhuaca, Lonquimay (si vous avez suivi les aventures précédentes).
Et , enfin, EN-FIN, arrivée au cratère ! Difficile de décrire la sensation, la joie, l'excitation que l'on ressent arrivé en-haut, à 2853m d'altitude ! C'est tout un spectacle: la cratère tout fumant devant vous (malheureusement, on ne peut pas voir la lave, trop en profondeur), le panorama 360° à 100km à la ronde, l'odeur de soufre et le bruit de la lave en ébullition à 100m sous vos pieds! WOUHAHOUUUUU! (ici quelques photos montage de panorama)
Nous avons profité de la vue et du cratère pendant 1h30, les conditions étaient particulièrement exceptionelles: certains jours, ils ne peuvent rester que 5min au sommet avec masques à gaz!
Toutes les bonnes choses ont une fin: il faut penser à rentrer. Mais ne nous pourrissons pas les genoux en refaisant le même chemin abrupte à la descente: pour toute la partie sur la glace, on descent sur les fesses! Voilà pourquoi on nous a donné une combinaison spéciale et un protège-fesse (si je puis dire) et une pelle.
Certains passages sont très abruptes et, aussi fun soient-ils, il ne faut pas prendre trop de vitesse: il s'agit de freiner la descente avec son piolet, une main tenant tenant la pointe au sol sur le côté et l'autre main sur la tête du piolet devant soi, bout rond vers le ventre, bout pointu vers l'extérieur. Les guides de montagne insistent bien: "pas dirigé vers soi, PIC DU PIOLET A l'EX-TE-RI-EUR !" ok, ok... je note...
Je m'assoies, prête à dévaler la pente et bien sûr... j'oublie la règle. Bref au premier choc, je me fous le piolet dans la hanche et le bas du ventre, et me voilà avec un beau trop dans le pantalon, un dans la culotte et... un dans le bas du ventre vous-voyez-où! Puta la wea! (Et voilà que le guide veut voir et veut désinfecter!? "Non, non, ça ira, je vais le faire toute seule merci...!") Enfin bon rien de bien grave, pas d'inquiétude. La journée était trop bonne pour m'inquiéter de cela ^^
Et enfin, une bonne bière avec toute l'équipe sur une terrasse au soleil, avec vue sur ce volcan: tu ne peux plus nous narguer à présent mon gros, hein !